Lancement des négociations annuelles obligatoires (NAO) 2024

Pour la première fois, les négociations annuelles obligatoires (NAO) vont avoir lieu à PayFit, et ce, dès le 12 Janvier 2024. C’est l’occasion de négocier de meilleures rémunérations et conditions de travail.

Que sont les NAO ?

Chaque année, la direction de l’entreprise est obligée d’initier des négociations avec les organisations syndicales représentatives de l’entreprise (à PayFit, la CGT, CFDT et Printemps Écologique). Ces négociations tournent autour de 3 grands thèmes :

  • La rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée.
  • L’égalité professionnelle, la qualité de vie et les conditions de travail.
  • La gestion des emplois et des parcours professionnels.

Les syndicats porteront donc les revendications des salarié·es auprès des dirigeant·es. En cas de succès des négociations, un ou plusieurs accords d’entreprise pourront être signés.

La démarche de la CGT

À la CGT, nous avons à cœur de co-construire les revendications que nous allons porter avec tous les salarié·es. Nous croyons fortement que seul l’engagement collectif permettra d’aboutir à des négociations réussies.

Pour nous permettre de connaitre tes attentes, n’hésite pas à répondre à ce questionnaire. C’est complètement anonyme ! Nous t’encourageons à le relayer très largement à nos collègues. Plus nous aurons de réponses, plus nous tendrons vers la représentativité des salarié·es. L’employeur ne pourra alors qu’écouter nos revendications.

D’ailleurs, n’hésite pas non plus à contacter la délégation CGT (Jonas, Killian et Vanessa) directement via Slack, lorsque que tu nous croises dans les bureaux ou même par email : contact@payfit-cgt.fr.

Pense aussi à partager l’information autour de toi concernant les NAO. Ensemble, faisons le plus de bruit possible autours de cet évènement. La direction de PayFit a délibérément choisi de nous mettre à l’écart des employés de PayFit, dans le cadre de leur stratégie, en nous interdisant à vous contacter par le biais de Slack ou par e-mail. Par exemple, voici quelques changements qu’à voulu mettre en place PayFit en nous interdisant de t’en parler :

  • La mise en place d’horaires collectifs de travail pour tous (9h30 – 12h30 / 13h00 – 18h30)
  • L’obligation à tous de revenir au moins 2 jours par mois à Quai 8 ainsi que pendant les PROs
  • La sous-location d’un tiers des bureaux de Quai 8
  • Le changement du People Cycle, avec notamment une période de PROs pas adaptée aux départements CS et Product & Tech.

Ne nous laissons pas faire, et plus que jamais : faisons entendre nos voix pendant ces NAO.

Les revendications phares que nous portons

Temps de travail : 6ème semaine de congés payés

Le temps de travail a toujours été élevé à PayFit, avec des contrats de base en 39 heures. Au total, ce n’est pas moins de 29 jours travaillés supplémentaires que nous effectuons par an, comparé à un contrat de 35 heures. Pour compenser ce travail supplémentaire, PayFit ne nous « offre » que 5 RTT.

En plus de ce temps de travail déjà conséquent, un alourdissement de la charge de travail est venu s’ajouter suite à la RCC de Mars 2023. Depuis, l’entreprise n’a cessé de se transformer : nous subissons réorganisation sur réorganisation. Tout cela a eu pour conséquence une multiplication des cas de surmenage et d’épuisement professionnel chez PayFit.

C’est pour quoi nous exigeons une 6ème semaine de congés payés pour tous les salariés.

Salaire: Inclusion de la rémunération variable dans le fixe

Beaucoup de salariés possèdent une rémunération variable basée sur des objectifs individuels. Ces objectifs sont toujours très subjectifs. Pire encore, dans certains cas, ils sont pensés pour que tout le monde ne puisse pas les atteindre, car basés sur une moyenne d’équipe. Seuls les Sales semblent avoir des objectifs clairs et non subjectifs, qui sont satisfaisant pour eux.

De plus, ces variables échappent à la majoration des heures supplémentaires, représentant un manque à gagner conséquent pour les salarié·es. Or, ces objectifs sont souvent atteignables qu’en dépassant les 35 heures, et même bien souvent les 39 heures.

Nous sommes persuadés que de telles rémunérations variables n’ont qu’un impact négatif pour l’entreprise et pour les salarié·es. Nous exigeons la suppression de ces rémunérations variables et leurs intégrations dans le salaire fixe.

En intégrant la rémunération variable dans le fixe, si tu es en 39 heures, il sera majoré en fonction de tes heures supplémentaires. Avec ce calculateur, tu peux évaluer l’impact que cela aura sur ton salaire.

Salaire: Augmentation collective pour compenser l’inflation

Alors que notre temps et charge de travail augmentent, notre rémunération, elle, ne fait que stagner.
Dans ce contexte inflationniste, ne pas augmenter les salaires revient à les baisser.

De plus, contrairement à ce que les dirigeants adorent répéter, PayFit ne rémunère pas au dessus du marché. D’après le dernier fulfillment survey, seul·es 44% des salarié·es pensent que leur rémunération est équitable par rapport à un poste similaire dans une autre entreprise.

Pour les contrats en 39 heures, l’arnaque est encore plus grande. À PayFit les salaires sont toujours communiqués et négociés sur base de 39 heures, et non pas 35 heures. En prenant cela en compte, la comparaison avec les autres entreprises, qui elles annoncent majoritairement un salaire sur base de 35 heures, est encore moins flatteuse.
Avec le calculateur ci-dessous vous pouvez calculer votre salaire réel sur base de 35 heures.

Cependant, il faut reconnaitre que l’inflation n’impact pas tous les salariés de la même manière. C’est pour cela que nous prônons pour une augmentation différentielle en fonction des salaires. Nous souhaitons que tous les salaires inférieurs à 40K aient une augmentation de 6% pour compenser le manque à gagner par l’inflation:

  • Augmentation de 6% pour les salaires inférieur à 40k
  • Augmentation de 2 à 5% pour les salaires compris entre 40k et 60k
  • Augmentation de 1 à 2% pour les salaires supérieurs à 60k

Parcours professionnel: Reconversion pour les postes à risque

La transformation de PayFit met beaucoup de postes à risques. Nous le savons, l’entreprise souhaite augmenter sa gross margin. Si on lit entre les lignes, cela signifie clairement supprimer des postes, notamment ceux qui pourraient être automatisés.

Nous pensons aux membres de l’équipe CCR et CSM, considérés comme un poids par nos dirigeant·es ; aux équipe déclarations petit à petit remplacées par des agents externes et des bots ; aux équipes onboarding délaissées au profit de funnels de self-onboarding ; ainsi qu’aux Product Builders, voués à voir leurs périmètres réduits.

Tu n’es pas une ressource périssable. Les dirigeant·es ne peuvent pas se débarrasser de toi, une fois que tu as été utilisé à son gré, pour produire de la valeur.

Notre employeur est responsable de la reconversion des personnes qui verraient leur rôle être supprimé. Nous voulons que PayFit propose de vraies évolutions, satisfaisantes, à ces salarié·es.

Contractualisations de nos status de télétravailleur

Tu l’as lu lors des dernières annonces concernant le WFA : notre employeur tente de faire marche arrière sur cet avantage. Il s’en est déjà pris aux futur·es PayFiters « juniors », en les obligeant à être au bureau deux jours par semaine. Comme si iels n’étaient pas dignes de confiance, en tant que collaborateur et collaboratrice. Il nous est facile d’imaginer quelle serait la prochaine étape envisagée par PayFit : la revue, à nouveau à la baisse, de cet avantage salarial.

Nos dirigeant·es ont tenté de déconstruire la politique WFA et c’est évident que qu’ils réessayeront à l’avenir. Nous constatons également que PayFit ne fait pas en sorte de respecter le droit à la déconnexion.
L’employeur sait que beaucoup d’entre nous sont mobilisés tôt le matin, tard le soir et parfois sur nos temps de repos et pourtant continue de laisser entendre que c’est la faute des salarié·es. Par ailleurs, aucune prise en charge des frais liés au télétravail à notre domicile ou en coworking n’est mise en place. Rappelons nous qu’en sous-louant Quai 8 grâce au télétravail, l’employeur économise 350.000€ par an. Des économies faites par notre employeur, à nos frais.

Pour toutes ces raisons, nous voulons négocier un accord de télétravail, afin de protéger les salarié·es d’un potentiel retour au bureau. Nous exigeons également la mise place et l’application du droit à la déconnexion et d’une prime télétravail.

Alors, tu t’es reconnu·e dans ces revendications ?

Aide-nous à faire entendre la voix des salarié·es et leurs problématiques en répondant à notre questionnaire. Nous sommes aussi disponible pour échanger avec toi autour d’un café à Quai 8 ou bien en visio. Pour cela, écris-nous à contact@payfit-cgt.fr ; 

N’hésite pas non plus à t’engager à nos côtés en rejoignant notre section syndicale. Il te suffit d‘adhérer à la CGT.

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